vendredi 25 janvier 2013

Chair de Poulpe - Partie 2 - 2

Chapitre 2
Deuxième partie 





Uranie alla chercher des fourrures, en scrutant attentivement les alentours ombragés du camp.
Elle déposa une fourrure sur un rocher de grande taille et s'assit sur celui-ci. Trois paires d'yeux guettèrent chacun de ses mouvements. Face à son public, son visage se fit plus sombre que d'habitude, son regard était sérieux et inquiétant. C'est alors qu'elle commença d'une voix grave :


«  Cette histoire n'est pas la plus célèbre de mon peuple pour la simple raison que les gens préfèrent l'oublier... C'est une histoire vraie qui s'est déroulée le siècle passé ….


« Dans une contrée profondément reculée, existait un village bien mystérieux situé à l'orée d'une forêt dont le nom faisait frémir plus d'un. Elle était si immense que de nombreux chasseurs, fermiers ou simples inconscients n'étaient jamais revenus chez eux et personne n'avait retrouvé leur dépouille.
Dès qu'on pénétrait dans l'immensité feuillue, on pouvait ressentir une sensation d'inquiétude et de malaise qui pouvait vite devenir étouffante au bout de quelques minutes de marche.


« Mais ce n'était pas ce que les villageois redoutaient le plus … les soirs étaient bien plus terrifiants ! C'est à ces moments ténébreux que l'on pouvait entendre les plaintes gémissantes des « habitants » de la forêt, des habitants qui demeuraient invisibles, cachés dans les tapis de végétation, à l'abri des regards mais qui pourtant n'hésitaient pas à tuer de façon inhumaine de pauvres animaux domestiques.
  

« Ces « habitants » n'étaient pas la seule source d'inquiétude. La végétation était aussi très abondante. Il y avait de nombreuses espèces inconnues et les marais aux alentours étaient favorables au développement de certaines espèces carnivores pouvant atteindre parfois trois mètres de haut. Chaque jour, l'immensité verte poussait un peu plus, de façon à « engloutir » le village. Les villageois les moins cultivés pensaient que la forêt possédait une âme et que de cette façon, elle luttait contre l'implantation des humanoïdes.


« Malgré tout, les quelques courageux qui osaient rester, avaient une raison toute particulière : l'exploitation des marais alentour, riche en vers de terre dits « orpoff » . L'agriculture du pays et des alliances marchandes utilisaient les précieux vers de terre comme « engrais » non spécifique pour leurs cultures. En effet, ce ver avait de multiples fonctions dont la plus rentable était l'abandon de l'année de jachère et la présence d'un élément rarissime dans ses excréments qui protégeait la plante des éventuelles maladies. Tout partout, ces vers se vendaient à prix d'or ! En effet, le cycle de reproduction de ce ver n'avait toujours pas été découvert, ce qui augmentait le mystère de cette zone peu commune...
  

« Malgré la possibilité de devenir riche, les gens n'étaient pas très tentés de venir s'implanter dans cette zone à cause des rumeurs qui circulaient sur les accidents
Accident n'est peut être pas le bon terme à employer car personne n'a été témoin de l'une de ces scènes tragiques, beaucoup de gens prenaient cet argument pour étayer leurs hypothèses de « forêt vivante » mais certains, comme les propres villageois savaient que des entités les surveillaient …


« Le village portant le nom de « Proklet » comptait une cinquantaine d'habitants
dont quelques familles incomplètes car souvent les femmes restaient dans un autre village à quelques kilomètres, loin de la dangereuse forêt.
Pourtant quelques familles faisaient exception. Leurs enfants vivaient dans le village et aidaient leur père à la récolte des vers. Leur mère étant morte, le père ne pouvait pas les laisser seuls.
Parmi ces enfants, il y avait deux jeunes filles, l'une avec un caractère fougueux et curieux et l'autre avec un côté plutôt paresseux, se laissant vivre sans contrainte.


« Malgré leurs différences, leur amitié était sans faille et elles passaient souvent leurs journées ensemble à embêter les garçons, ou effectuant des tâches ménagères comme la couture, la cuisine avec l'aide de deux vieilles femmes qui vivaient également à Proklet.
Les deux vieilles femmes, ayant pour moyenne d'âge environ 75 ans, avaient pris sous leur aile les petites indisciplinées en leur enseignant de nombreuses activités qu'une femme pratique généralement. Ce fut une entreprise bien difficile pour ces petites sauvageonnes qui avaient été élevées parmi des hommes, et dont leurs manières de s'exprimer donnaient la chair de poule aux petites mamies du village.
On les surnommait les « bibliothécaires » du village car elles possédaient une connaissance sans faille et des centaines de livres et autres manuels chez elles.

  


« Leurs mois préférés étaient ceux de la récolte des vers, elles aimaient patauger dans la boue, qui leur arrivait généralement au niveau de la moitié de la cuisse, tout en tractant ces vers qui grouillaient de partout dans ces eaux sales.

Crayonné by Kafkami



Le meilleur était lorsqu'elles attrapaient autre chose que des vers. La faune était foisonnante d'insectes les plus étranges les uns que les autres. Elles ne gardaient que les lumineux, qui leur servaient de lampes une fois la nuit venue.


« Tout semblait normal en ne spécifiant pas les attaques ou les accidents qui se déroulaient...
Un jour, la plus curieuse d'entre elle voulait voir ces bêtes qu'on qualifiait « cendres »... »




Voici la moitié du chapitre deux ! L'histoire se déroule de façon mystérieuse !! Munh munh !!
 Désolée pour le dessin même pas en couleur =< C'est de ma faute >_<
 Ne vous inquiétez pas, tout va revenir en ordre pour les illustrations hihi !



 Kisuuuuu kisuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu 



Signé : votre Kafkami  

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